Omeka, pour des bases de données valorisées

18 février 2020

Exposer, partager et valoriser vos données de recherche sous forme de bibliothèques numériques, tel est le service proposé par l'équipe de l'Inist chargée de l'exposition des données qui a déjà mis en ligne plusieurs bases de données éditorialisées.

Utilisé pour la créa­tion de biblio­thèques numé­riques, Omeka est un logi­ciel libre qui a rapi­de­ment séduit les acteurs de la recherche, notam­ment la commu­nauté Sciences humaines et sociales (SHS). Aujourd’hui, Omeka est un outil qui s’inscrit plei­ne­ment dans la science ouverte et qui permet la créa­tion de bases de données au plus près des prin­cipes FAIR (Facile à trouver, acces­sible, inter­opé­rable et réutilisable).

 

Qu’est-ce qu’Omeka ?

Développé aux États-Unis en 2008 par le Center for History and New Media (CHNM) de l’Université George Mason (égale­ment à l’ori­gine du logi­ciel de gestion biblio­gra­phique Zotero), Omeka est arrivé en France aux alen­tours de 2010.

Au départ, il a été conçu pour mettre en ligne des musées virtuels, mais il s’est déployé dans d’autres domaines. À partir de données de recherche brutes, l’outil permet de créer des bases de données édito­ria­li­sées, autre­ment dit struc­tu­rées, acces­sibles, et visibles sur le web. L’outil offre une grande modu­la­rité des fonc­tion­na­li­tés grâce à de nombreux plugins, et traite les divers objets multi­mé­dia (textes, images, sons, vidéos).

 

Quels avantages pour les établissements de recherche ?

Au-delà de répondre aux prin­cipes FAIR en affi­chant des conte­nus inter­opé­rables, les établis­se­ments de recherche qui exposent leurs données de recherche via Omeka s’inscrivent dans la démarche de science ouverte forte­ment encou­ra­gée par le CNRS. De plus, l’outil offre plusieurs avan­tages techniques :

- l’interface est simple et intuitive ;

- les méta­don­nées sont mois­son­nables, permet­tant notam­ment le réfé­ren­ce­ment dans d’autres bases ;

- une base Omeka peut être connec­tée à d’autres services grâce à une API REST .

 

Des sites conçus avec les utilisateurs

La tech­nique utili­sée pour Omeka est maîtri­sée à l’Inist, l’institut s’étant pourvu de ce logi­ciel en 2015.  L’équipe de l’Inist chargée de l’ex­po­si­tion des données a répondu à sa première demande externe en 2016, plus préci­sé­ment au Centre Camille Jullian (UMR CNRS/Aix-Marseille Université). C’est en étroite colla­bo­ra­tion qu’ils ont créé la plate­forme Corpus & Ressources Archéologiques (CoReA) qui a pour objec­tif de valo­ri­ser des fonds d’archives multi­mé­dias et des carnets de terrain en archéo­lo­gie. Le site web CoReA a vu le jour en 2017, suivi du site IMAGE en 2018 avec le labo­ra­toire HisCant-MA (Histoire et cultures de l’an­ti­quité et du Moyen Âge (Université de Lorraine) : ;

Aujourd’hui, plusieurs sites construits avec Omeka sont en ligne et une dizaine de projets sont en cours de mise en œuvre :

- Institut des mondes afri­cains – IMAF (CNRS, Université Panthéon-Sorbonne, EHESS, IRD, Université Aix-Marseille, EPHE) ;

- Histoire et cultures de l’an­ti­quité et du Moyen Âge (Université de Lorraine).

Ces sites ont été réali­sés via une démarche UX, une méthode de concep­tion et d’éva­lua­tion de l’ex­pé­rience utili­sa­teur. Reformatage des données, enri­chis­se­ment, aligne­ment, géolo­ca­li­sa­tion ou encore concep­tion graphique sont autant d’actions qui ont été accom­plies en étroite colla­bo­ra­tion avec les établis­se­ments à l’origine de la demande.

De plus, une fois la base de données mise en ligne, des agents de l’Inist forment le person­nel du labo­ra­toire chargé de gérer le nouveau site. Celui-ci étant hébergé à l’Inist, l’institut offre un suivi et une assistance.

 

Un développement en vue

Avec l’objectif de déve­lop­per ce service, l’équipe, aujourd’hui consti­tuée de 14 agents, travaille sur le déploie­ment de sites web avec Omeka. Le but est de propo­ser des versions plus riches en fonc­tion­na­li­tés et selon des présen­ta­tions diffé­rentes. Ce façon­nage en amont permet­tra de gagner en effi­ca­cité pour répondre aux demandes de mise en ligne de bases de données éditorialisées.