Témoignage : une analyse bibliométrique à la demande du RéNSEE

31 janvier 2023

À travers son service Appui au pilotage scientifique, l’Inist propose aux laboratoires de caractériser leur production scientifique ou celle liée à une de leurs thématiques de recherche en réalisant des analyses bibliométriques. Les traitements et visualisations des données se font notamment grâce à l’outil open source Lodex développé par l’Inist.

Produit en 2016 à l’Inist dans le cadre du projet Istex, Lodex est un outil libre qui permet de valo­ri­ser et de mettre en ligne des données. À partir d’un corpus, l’outil est capable de faire un véri­table site web avec des données struc­tu­rées selon des indi­ca­teurs. Depuis l’année dernière, il est égale­ment possible d’enrichir le corpus grâce à des web services (affi­lia­tions, entités géogra­phiques, etc.). Et d’autres évolu­tions sont en cours afin de rendre Lodex encore plus facile d’utilisation.

Tous les sites créés via Lodex sont héber­gés à l’Inist. À ce jour, environ 400 instances sont en production.

Parmi elles, figure l’instance dédiée à l’étude biblio­mé­trique réali­sée pour le Réseau natio­nal des stations d’écologie expé­ri­men­tale (RéNSEE) ; une étude produite à la demande d’Annaïg Le Guen, direc­trice du CRIOBE et coor­di­na­trice du RéNSEE.

Pourquoi avez-vous fait appel à l’Inist ?

Annaïg Le Guen : J’ai fait appel à l’Inist en fin 2019/début 2020, à la demande du CNRS-INEE, pour illus­trer les produc­tions scien­ti­fiques de tous les terri­toires d’outre-mer dans le cadre d’une commande conjointe des deux ministres, minis­tère des Outre-mer / minis­tère de l’Enseignement supé­rieur et de la Recherche, sur les plate­formes de recherche. Il s’agissait de décli­ner une action du « Livre Bleu Outre-mer » de la stra­té­gie de la France en Outre-mer. Le rapport devait faire appa­raître les poids théma­tiques et les « pépites » de chaque site.

Cette mission MOM-MESR a visité tous les terri­toires outre-mer et a présenté des analyses biblio­mé­triques des terri­toires dans leur rapport aux ministères.

Je devais ensuite construire un argu­men­taire pour la program­ma­tion d’une visite du Président Macron en Polynésie fran­çaise le 18 avril 2020. J’ai commencé à élabo­rer des indi­ca­teurs avec l’Inist, mais toute l’opération a été avortée par la crise sani­taire du COVID-19. J’ai néan­moins utilisé des éléments pour la visite de la ministre des outre-mer au CRIOBE le 3 février 2020.

Pour la 3e phase, quand j’ai réalisé la diver­sité des indi­ca­teurs propo­sés par l’Inist, j’ai proposé l’élaboration du portail du CRIOBE. Cela a permis de contri­buer à la mise en visi­bi­lité de nos travaux au travers de ces indi­ca­teurs. Nous avons œuvré pour argu­men­ter une visite du Président Macron, qui a été une réus­site avec la visite le 27 juillet 2021.

En paral­lèle, il y a 2 ans, j’avais proposé à l’Inist de réali­ser un travail iden­tique pour le Réseau natio­nal des stations d’écologie expé­ri­men­tale (RéNSEE, pour 5 stations INEE). Un long travail interne au réseau, pour définir les critères de conso­li­da­tion de la liste des publi­ca­tions, a permis à l’Inist de livrer un portail opéra­tion­nel pour les « Journées annuelles du RéNSEE » qui se sont tenues du 18 au 20 octobre 2022 à Sète. Les indi­ca­teurs du portail permettent d’argumenter avec des chiffres solides des éléments d’originalité, de spéci­fi­cité et d’excellence de ces stations, notam­ment au travers des indi­ca­teurs de science ouverte ou encore de colla­bo­ra­tions internationales.

Comment s’est passée cette collaboration ?

Annaïg Le Guen : La colla­bo­ra­tion a été très didac­tique. J’ai appré­cié la dispo­ni­bi­lité de l’équipe pour discu­ter des attentes, et iden­ti­fier en commun les indi­ca­teurs les plus pertinents.

J’ai égale­ment appré­cié l’accompagnement pour la prise en main du portail et la mani­pu­la­tion des « facettes ».

Est-ce que le travail réalisé par l’équipe de l’Inist a répondu à vos attentes ?

Annaïg Le Guen : Oui, tota­le­ment, cela a même dépassé les attentes.

Nous allons utili­ser les résul­tats de l’étude pour le Bilan HCERES que nous devons rendre au 1er juin 2023.

Que vous a apporté cette étude dans votre travail ?

Annaïg Le Guen : Ce travail a permis d’enrichir la capa­cité du DU et de la coor­di­na­trice de réseau que je suis, à argu­men­ter auprès de la Direction de l’INEE et du CNRS de la puis­sance du CRIOBE et du RéNSEE, par des indi­ca­teurs factuels et neutres, élabo­rés par un tiers indépendant.

Pouvoir établir la carto­gra­phie des rela­tions inter­na­tio­nales du CRIOBE et les inter­ac­tions entre cher­cheurs pour mieux encou­ra­ger l’interdisciplinarité dans l’unité est un objec­tif impor­tant. L’étude permet de visua­li­ser ces para­mètres et de visua­li­ser l’impact du départ à la retraite d’un agent en termes de complé­men­ta­rité des approches au labo.

Est-ce que vous recommanderiez ce service à d’autres organisations ? Si oui, quels sont les principaux arguments que vous utiliseriez ?

Annaïg Le Guen : En fait, j’ai déjà recom­mandé ce service à plusieurs orga­ni­sa­tions : au sein de l’INEE, ainsi qu’auprès du DGDS pour la nouvelle chargée de la feuille de route Outremer du CNRS Anne Renault, et enfin, les collègues des unités de recherche du RéNSEE sont intéressés.

 

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